Czech Philharmonic

Si quelqu’un avait un jour dit à Antonín Dvořák que sa Neuvième symphonie serait envoyée dans l’espace, il ne l’aurait certainement pas cru. 76 ans après la première au Carnegie Hall de New York, Neil Armstrong en emporta un enregistrement lors de la mission Apollo 11. Dvořák a composé plusieurs de ses chefs-d’œuvre dans le « Nouveau Monde », parmi lesquels sa dernière symphonie. Inspiré par les negro spirituals afro-américains, les chants indiens et les grands espaces américains, cet « immigré américain temporaire » a ainsi créé une ode symbolique à son pays d’accueil. On y perçoit les couleurs de la culture américaine – un solo de flûte renvoie des échos du spiritual Swing Low, Sweet Chariot, les timbales tambourinent au rythme d’une danse indienne. On y décèle cependant toujours cette association typiquement tchèque de joie de vivre et de nostalgie qui rend la musique de Dvořák tout à fait irrésistible.