Les Arts Florissants et Paul Agnew

Du plagiat ? Bien au contraire ! Quand Monteverdi cherchait à égaler, voire imitait, ses maîtres, c’était pour leur rendre un hommage respectueux. Il avait pu étudier auprès de stars comme Giaches De Wert alors qu’il était jeune gambiste à Mantoue, où se rendirent également quelques-uns des plus grands poètes de son temps, Guarini et Tasso. Ceux-ci étaient tout à fait en phase avec les ambitions musicales de Monteverdi : tout tourne autour des émotions, le texte a la prioroité sur la musique, l’auditeur doit ressentir ! Cette révolution, la seconda prattica, a fait émerger toutes sortes de nouveaux genres, caractérisés par leur grande éloquence. Ces dernières années, Les Arts Florissants se sont, sous la direction de Paul Agnew, consacrés aux huits livres de madrigaux de Monteverdi. Pour leur premier passage à Bruges, l’œuvre du Mantouan résonnera dans son contexte musical et poétique. Les sentiments les plus sublimes en tout petit effectif.

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