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Semaine Icône Berlioz

Semaine Icône Berlioz

SYMPHONIE FANTASTIQUE

Hector Berlioz compte sans aucun doute parmi les musiciens les plus originaux et innovateurs de son époque : avec sa Symphonie fantastique, il s’est révélé comme pionnier de la musique à programme, une musique évoquant une histoire. Il a donné un nouveau sens à la notion d’orchestration et a introduit le concept d’« idée fixe ». Entre autres grâce à ce motif musical récurrent, qui donne une voix à l’amant de l’histoire, sa Symphonie fantastique est devenue une des symphonies les plus dramatiques et les plus captivantes du 19e siècle.
À l’origine, le titre complet de l’œuvre était Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties. Avec comme douloureuse source d’inspiration sa propre déception amoureuse vis-à-vis d’une séduisante actrice, Berlioz a créé une pièce pour orchestre intensément personnelle, évoquant un jeune artiste sensible rejeté par la femme de ses rêves. Une dose mortelle d’opium est censée mettre fin à son chagrin, mais les drogues plongent le jeune homme dans des rêves hallucinants, et lui font finalement croire qu’il a tué sa bien-aimée. Berlioz raconte l’histoire jusque dans ses moindres détails et rend les mots superflus grâce à une musique magistrale.

 SEMAINE ICÔNE BERLIOZ

  • Berlioz avait à peine 27 ans quand il écrivit son ingénieuse Symphonie fantastique, mais à l’époque déjà, c’était un innovateur radical
  • L’histoire évoque la relation de Berlioz avec l’actrice irlandaise Harriet Smithson
  • Parce que Berlioz estimait qu’il fallait connaître l’histoire pour comprendre la musique, il la fit connaître au public avant même la première.
  • Pour créer un effet fantomatique et fataliste, une cloche d’église retentit pendant le sabbat des sorciers et les cordes jouent, non pas avec le crin de l’archet, mais avec le bois (col legno).
  • Eugène Sauzay écrivait, après la première interprétation : « le public a commencé à s’irriter de la longueur de ces pièces curieuses et s’est levé dans un grand brouhaha. Certains musiciens de l’orchestre criaient : assez !, tout en quittant la scène avec leurs instruments. »