Too many keys

Cinq pianistes vous plongeront dans une délicieuse transe musicale lors de cette soirée spéciale. Une ode au minimalisme et au piano.

Le compositeur (de films tels que Lion et Dune : Prophecy soundtrack, entre autres) et pianiste Hauschka transforme la salle en laboratoire sonore, laissant le public naviguer entre pureté et complexité. Son outil est le piano à queue, qu'il « prépare » avec des bouts de ruban adhésif, du feutre et toutes sortes de matériaux. Ajoutez-y une bonne dose d'électronique et vous obtenez une musique qui fait vibrer votre corps dans toutes ses fibres.

Avec sa musique chaleureuse et minimaliste, la Turque Büşra Kayıkçı évolue dans des sphères similaires à celles de son exemple Nils Frahm, pour la compilation Piano Day duquel elle a également contribué. Elle est fascinée par le son de son instrument. Avec des échos à Cage et Frahm, mais surtout une individualité très pure, elle vous blottit dans ses douces sonorités répétitives et sans fin.

Dans les studios de Nils Frahm, la pianiste Helena Basilova, basée à Amsterdam, a enregistré un album d'interprétations de l'œuvre de Ryuichi Sakamoto, dont la musique oscille entre le synthé des années 80, l'électro-pop et le (néo)classique. Au piano, aux synthétiseurs et à l'électronique, elle rend un hommage incantatoire et pertinent au maestro.

Le compositeur Alvin Curran et le pianiste Daan Vandewalle font de la musique ensemble depuis plus de 20 ans. Le thème central de leur concert est Era Ora (qui signifie en italien « Il était temps », « Enfin » ou « Allons-y »). C'est avec cette idée en tête que Curran et Vandewalle créent un monde de sonorités et de masses sonores infiniment variées qui remplissent tout le Chamber Music Hall.